Le Hōrue
- bureau Nahei
- 1 avr.
- 14 min de lecture
par Jean-Christophe SHIGETOMI

Jean-Christophe Teva SHIGETOMI passionné d’histoire contemporaine a réhabilité dans ses livres, expositions et documentaires, la mémoire des Tamari’i Volontaires, puis celle des Poilus tahitiens, des Tahitiens dans les guerres d’Indochine et de Corée et les Américains à Bora Bora.
Mais Jean-Christophe Shigetomi appartient aussi à la Grande famille du surf tahitien, qu’il pratique toujours depuis son jeune âge, président d’honneur du Taapuna Surf Club et père fondateur de la compétition Taapuna Master, habilité à écrire l’histoire du Hōrue qui suit.





Quelle place le Hōrue tenait-il dans la culture océanienne ? Le Hōrue est-il aujourd’hui seulement une activité physique ou dépasse-t-il son champ comme un pan de la culture mā’ohi ?
Histoire…
Le 28 mai 1769, lorsque le botaniste Joseph Banks embarqué sur l’Endeavour du navigateur anglais James Cook (1) aborde dans le cadre d’un tour de l’île la côte-ouest de Tahiti, il est le témoin privilégié de la première observation occidentale d’une pratique de surf océanien. Il écrit :
C’était un endroit où le rivage n’est pas abrité par un récif comme c’est le cas habituellement par conséquent une haute vague s’écrase sur le rivage, j’en ai rarement vu d’aussi effrayantes. Aucun navire n’aurait pu toucher terre en passant au travers, et je pense qu’aucun Européen qui se serait trouvé pris dedans n’aurait pu s’en tirer avec la vie sauve. Le rivage étant couvert de galets et de grosses pierres. Au milieu de ce ressac, dix ou douze Indiens (2) nageaient et, chaque fois que la vague se brisait près d’eux, ils plongeaient en dessous avec une infinie facilité et réapparaissaient de l’autre côté. Mais leur principale distraction leur était procurée par la poupe d’une vieille pirogue avec laquelle ils nageaient en la poussant devant eux aussi loin qu’ils pouvaient à l’opposé de la plage, ensuite un ou deux montaient dedans et, présentant le côté large à la vague sur le point de se briser, ils étaient entraînés avec une vitesse incroyable. Parfois, ils étaient portés presque jusqu’au rivage, mais en général, la vague se brisait sur eux avant qu’ils ne soient à mi-chemin, auquel cas, ils plongeaient et réapparaissaient de l’autre côté en tenant la pirogue à la main.
Joseph Banks assimile les planches de bois à des restes de pirogue, mais on devine qu’il s’agit de planches de surf primitives.
À cette époque de l’année, la houle de sud-ouest est dominante laissant penser que l’observation a été faite soit au niveau de l’actuel musée de Tahiti et des îles, soit de Paea.
William Anderson (3), le médecin et naturaliste britannique qui participe au second voyage du capitaine Cook indique que cette pratique, appelé ehororoé (4) (…) est très commun parmi eux.
James Morrison, second maitre à bord de la Bounty (5) au mouillage dans la baie de Matavai le dénomme fa’ahe’e (6).
La dénomination du surf en langue tahitienne rapportée par William Anderson se rapproche du nom qui lui est donné aujourd’hui : Hōrue.
Or, pour certains académiciens, Hōrue est d’abord un cri de joie. Il traduit une satisfaction de réussite dans une action.
Si faire du surf se dit usuellement : fa’ahe’e pour traduire la notion de glisse comme entendue par James Morisson, Maco Tevane membre renommé de l’académie tahitienne le reportera à son tour dans un Patau Rauti Hōrue qui incite à l’exhortation, à l’encouragement à bien surfer :
Na Hinaraure’a te hōrue
Hinaraure’a excelle (est à l’origine du surf) dans la pratique du surf
Hōrue, Hōrue
Surfez, Surfons
Papahoro, Papahoro. A horoe e
Planche de surf (plateforme rapide qui court), filez, volez,
La planche de surf se dit papahoro ou ‘iri fa’ahe’e.
Le refrain est :
He’e, He’e, He’e … e Hahe,
Exhortations, encouragements…que le meilleur gagne,
He’e, He’e, He’e … e Hahe, pour se terminer par He’e, e hahe…Huro.
Quelles que soient ses dénominations, la pratique du surf lors du premier contact est coutumière de ses natifs comme le reporteront d’autres observateurs.
Les îles ne sont pas exemptes de cette pratique sportive ou distraction. En 1813, le corsaire américain David Porter qui est en relâche à Nuku Hiva écrit dans son journal (7) :
(…) les insulaires se servent aussi (…) d’une sorte de planche assez semblable à celle dont se servent les naturels des îles Hawai’i pour glisser sur les vagues déferlantes.
Le missionnaire William Ellis de la London Missionary Society qui visite l’île de Huahine en mai 1822 est à son tour le témoin des prouesses des îliens de Fare dans la passe de ce chef-lieu. Jacques Antoine Moerenhout (8) dans son Voyages aux îles du Grand Océan (9) publié en 1837 rappelle la ferveur des Océaniens pour le hōrue, pratiqué dans les ouvertures dans les récifs, en l’occurrence les passes. Les vagues sont annoncées par les cris des spectateurs, toujours réunis en grand nombre sur le rivage.
Enfin, le pasteur américain Nathan Fiske (10) relate que le fa’ahe’e est le sport favori de toutes les îles Tuamotu, pratiqué lorsque les vagues sont hautes après avoir franchi les récifs pour se poursuivre dans les lagons.
La pratique du surf était donc bien ancrée dans la culture océanienne ancestrale.
Le témoignage de James Morisson semble indiquer que sa pratique était comme aux îles Hawai’i souvent réservée à ses élites s’affrontant lors de joutes. Il écrit : Les chefs sont les meilleurs à ce sport ainsi que dans tous les autres, et leurs femmes ne leur sont pas inférieures. Iddeah (11), est une des meilleures nageuses des îles de la Société (12) et rivalise avec les meilleurs nageurs masculins. Mais James Morrison n’aura pas été le témoin direct d’épreuves de surf attestant de sa suprématie dans cet art. Il semble plus indiquer qu’il lui a été rapporté la notoriété en surf de la reine Itia.
Le missionnaire anglais John Williams confirme dans une note postdatée les talents de surfeur d’Itia comme mentionnés par James Morrison : Les femmes sont très adroites dans ce sport et Iddeah, la reine-mère est considérée comme la plus experte de toute l’île.
Les témoignages sont tout autant marginaux sur la taille des planches, les bois sélectionnés et leur fabrication. Les légendes suppléent donc les rares ressources archivistiques comme celles de Hinaraurea ou de Vehiatua i te matai (13) la jeune fille de Ra’iatea qui défie les champions de la passe de Hava’e à Teahupo’o.
Si la transmission orale semble conforter l’importance du hōrue pour la classe dominante, sa démocratisation est latente. Georges Tobin confirme que le surf est souvent pratiqué par les enfants comme les femmes.
Le commandant du Duff James Wilson (14) qui débarque à Tahiti les premiers missionnaires anglais pour l’évangélisation de l’île de Tahiti raconte que glisser avec des petites planches dans les vagues semble leur offrir le plus grand des plaisirs. Ils pratiquent le surf pendant des heures ensemble, jusqu’à ce qu’ils soient fatigués.
Il semble que cette pratique du surf ancestral se perpétua jusqu’à nos jours même si certains auteurs ont défendu son abandon, proscrit par les missionnaires. Les ressources archivistiques ne mentionnent pas cependant un interdit particulier attaché à la pratique du Hōrue tant sur un plan religieux que politique. D’autant que sur le plan moral et de surcroît religieux, certains des observateurs sont souvent des hommes d’Église qui n’affichent aucune réprobation particulière à l’exercice de ce sport controversé. En juin 1835, le pasteur anglais Daniel Wheeler (15) traversant la passe de Papara note :
des garçons s’amusaient dans les vagues en s’allongeant de toute leur longueur sur des planches et en se laissant précipiter par les rouleaux le long de la pente des lames déferlantes. Certains plus habiles à ce sport glissant, observaient le moment propice pour se lancer puis étaient précipités à grande vitesse à des distances considérables sans être séparés de leur (…) planche. De moins habiles auraient été impitoyablement renversés par les vagues creuses et seraient restés longtemps ensevelis sous la mousse.
Sur un plan institutionnel, si le Code Pomare a banni les danses traditionnelles avant sa réhabilitation par le gouverneur militaire Bruat, la pratique du Hōrue ne figure pas parrmi ces interdits. Mais des auteurs comme C. F. Gordon Cumming (16) et Henry Adams (17) défendent que la pratique du Hōrue à Tahiti et dans ses îles a perdu à la fin du XIXe siècle toute sa vitalité. Cumming écrit :
Le surf était autrefois un sport caractéristique dans la plupart de ces groupes d’îles et en particulier à Tahiti, où il y a cinquante ans c’était le passe-temps favori des hommes, des femmes et des enfants. Là, cependant, il est tombé en désuétude si complètement que pendant les six mois que je suis resté dans les îles de la Société, je ne l’ai jamais vu une seule fois.
Henry Adams indique que si les îliens ont des amusements ou des plaisirs, ils les cachent :
Je n’ai jamais ni entendu parler ni de danse ni de jeu, ni surfer, nager ni jouer à la balle ni rien d’autre que leur himene (18). Henry Adams l’explique par le culte chrétien qui l’emporte sur la culture océanienne et ses anciennes traditions.
Cet hypothétique bannissement religieux du surf porté par des corps dénudés a peut-être souffert de résistances. Mais les corps étaient-ils vraiment dénudés ? La force du Polynésien n’est-elle pas de s’adapter ? Jusque dans les années 1960, les femmes polynésiennes se baignaient tout habillées même si le tissu mouillé collé à la peau ne faisait qu’accentuer leur sensualité.
En juin 1888, Jules Desfontaines accueilli par Tati Salmon, le chef renommé du district de Papara, observe (19) pour sa part la glisse des enfants à l’entrée de la passe, où les vagues se précipitent avec le plus de fureur, et là, à attendre, couchés sur la planche dont ils se sont munis, qu›une vague énorme les saisisse. En avril 1891, le peintre américain John La Farge accueilli comme Jules Desfontaines chez le chef Tati Salmon tire des croquis d’enfants qui jouent dans la petite rivière et dans les vagues déferlantes. La princesse Ari’itaimai, dans ses mémoires, rappelle que Papara fut un haut-lieu de la pratique du surf : Il y avait toujours des foules dans l’eau, se laissant glisser sur les vagues continuelles, ce qui nulle part ailleurs ne semblait plus aisé.
En 1956, lorsque l’anthropologue Ben Finney de l’Université d’Hawai’i sous-entend (20) : il n’y a pas de surf à Tahiti, c’est qu’il méconnait que les populations de la Société et des atolls des Tuamotu ont perpétué jusqu’à nos jours ce sport de glisse dans les vagues au moyen de leurs seuls corps ou de petites planches de bois rudimentaires. Il se ravisera ensuite.
En 1966, les deux surfeurs américains Mike Hynson et Robert August du film culte Endless Summer, qui parcourent le globe à la découverte de vagues mythiques, cèdent une de leurs planches de surf de douze pieds à Gilles Leboucher qui la partage avec Eugène Pouira dit Croti avant qu’elle ne rende l’âme. Sans leash, dans les galets, la planche perd rapidement son nose et se couvre de cassures.
Les vagues tahitiennes sont ensuite surfées par des yachtmen qui laissent leurs planches à leurs hôtes tahitiens.
La paternité du surf tahitien moderne est cependant attribuée à Henere Lucas autour duquel se construit une première génération de pionniers comme les frères Paofai, Davio et Leboucher. D’autres adolescents les rejoignent rapidement, dont les trois frères Rutgers, Nicolas, James et Tony, tous les trois fils de Nancy Hall et petits-enfants du célèbre écrivain américain James Norman Hall. Ils favorisent l’accueil de Thor Svenson, le président du renommé Wind and Sea surf club et d’une quinzaine des plus grands surfeurs mondiaux. Une photo culte prise par la fille de James Norman Hall rappelle cet épisode.
Si les vagues d’Arue favorisent la naissance du surf tahitien moderne, la Pointe des pêcheurs à Punaauia lui permet un même essor. Sur la côte-est, comme à l’ouest, le surf se démocratise pour favoriser la création en 1967 du Tahiti Surf Club et s’ouvrir à l’ère de premières compétitions locales, nationales et internationales.

Dans l’histoire de la Fédération française de Surf-riding, l’émergence des surfeurs tahitiens dans les championnats de France est qualifiée de Vague tahitienne :
(…) Les Tahitiens vont apporter un nouvel élan au surf français. Ceux-ci dominent implacablement les compétitions nationales. Au cours de la quinzaine d’années de relations étroites, les Polynésiens ont apporté une vague de fraîcheur au surf national. Un engagement total, une insolente décontraction en compétition et une maitrise parfaite des tubes. Sur le papier, les Tahitiens permettent à la France de dominer le surf européen.
Tahiti accueille par deux fois les championnats de France de surf-riding, une première fois en 1976, puis une seconde fois en 1987. Les Tahitiens sont sur leurs vagues et emportent l’ensemble des podiums. En 1986, les championnats du monde se tiennent en Angleterre à Newquay, station balnéaire sur la côte atlantique des Cornouailles. L’équipe de France se compose de deux équipes : A pour la France continentale et B pour la France d’outre-mer. Le Tahitien Vetea David Poto devient le premier Français champion du monde de surf en remportant le titre dans la catégorie Junior.
Tahiti s’émancipe des sélections françaises pour concourir sous l’empire de la Fédération tahitienne de surf. En 1990, Heifara Tautini est à son tour sacré champion du monde. Teva Noble et Michel Demont inscrivent à leur tour leurs noms dans le rang mondial dans la catégorie Longboard. Malgré le professionnalisme qui gagne les épreuves des championnats amateurs de surf Tahiti remontera sur d’autres podiums de l’International Surfing Association :
2004 : Hira Teriinatoofa (Men) ;
2008 : Tamaroa McComb (Junior) ;
2010 : Hira Teriinatoofa (Men) ;
2013 : Pascal Luciani (Kahuna) ;
2013 : Philippe Klima (Knee-board) ;
2013 : Karelle Poppke (Open Vahine) ;
2014 : Poeanaiki Raioha (Paddleborad) ;
2015 : Karelle Poppke (Women) ;
2018 : Vahine Fierro (Open Vahine)
2018 : Vahine Fierro (ASP)
Hōrue et culture mā’ohi…
Le Hōrue était-il un sport ou un simple divertissement ?
Il est manifeste que la pratique ancestrale du Hōrue passait par son apprentissage, une pratique soutenue pour devenir une discipline sportive et conduire à des joutes compétitives souvent réservées aux élites, comme l’écrit le quartier-maître James Morisson dans son journal, en stipulant que les chefs étaient les meilleurs dans cette discipline. Le Polynésien est homme de défi que ce soit dans la guerre ou toutes autres disciplines. Il est impensable que le Hōrue n’ait pas aussi relevé de joutes compétitives.
L’historien néerlandais Johan Huizinga dans son renommé ouvrage Homo Ludens posait que le sport est l’une des conditions nécessaires au développement de toute culture humaine. La théorisation de l’activité physique est alors source de créativité et de bonheur.
Par le dépassement de soi et la satisfaction des prouesses qu’elles généraient, le Hōrue, discipline sportive trouvait donc toute sa place au sein de la société océanienne. À l’instar des guerriers, un champion gagnait alors un rang ou un statut. La légende de Vehiatua i te matai le conforte comme celle d’une légende maorie qui relate les prouesses de Ngati Awa Wahine que son père Toroa a amené à Aotearoa sur la pirogue Mataatua waka pour la préserver du courroux des preux riders tahitiens qu’elle avait osé défier.
Si certains auteurs posent que le sport peut rassembler en transcendant les clivages, les joutes de Hōrue ont peut-être favorisé des trêves entre des populations tahitiennes qui étaient reconnues comme particulièrement belliqueuses. Mais, le Hōrue dépassait certainement pour ses élites la seule performance physique pour tenter d’atteindre grâce à l’énergie de la houle quelque plénitude suprême, expression d’harmonie avec l’élément marin, mais aussi passerelle de communication avec le divin.
Le Hōrue a manifestement gardé aujourd’hui toute sa place dans la culture mā’ohi. Le regain du Hōrue tahitien a d’abord été identitaire et ce, bien avant celui du tatouage, de la danse traditionnelle et du va’a (21). Certes, fortement marqués par les influences hawaiiennes et californiennes, les pionniers du surf tahitien créent leurs marques de reconnaissance. Le clan des pionniers du surf tahitien s’opposait notamment à celui des crossmen. Charles Villierme explique que les adolescents et leurs aînés vivent leurs passions comme le surf, le moto-cross mais aussi la fête au sein de bandes. Charles Villierme emploie même le mot gang mais sans en avoir le sens que l’on lui attribue aujourd’hui. Le gang El Camino tient son nom de l’automobile de la marque Chevrolet El Camino de Narii Faugerat. C’est la raison pour laquelle beaucoup de patronymes de Tahiti sont souvent répertoriés avec les surfeurs tahitiens comme ceux de Dave Levy plus crossman et boxeur, Francis Teai etc. Lorsque la houle n’est pas au rendez-vous, leurs adeptes se retrouvent au bar Vaihiria du front de mer de Papeete où des compétitions de flipper sont organisées. Édouard Tereori Fritch excelle.
La mode vestimentaire s’empare du Surfing way of life. À Tahiti comme désormais sur l’ensemble de la planète, le surf fashion persiste et signe. La popularité du surf et son incursion dans le prêt à porter n’ont pas été qu’un seul effet mode. Ce look surfeur est désormais omniprésent tant chez les jeunes Tahitiens que chez leurs aînés, adeptes ou non de surf.
Le surf moderne, c’est toute une philosophie de vie, synonyme de liberté pour se démarquer des contraintes matérielles de la vie moderne. Il convient alors de retrouver un équilibre mental voire spirituel en se fondant dans la force motrice du creux de la vague, de renouer avec son élément originel : l’océan. Car, la vague est mana.
L’océan reste la mère nourricière du Polynésien qui s’est réapproprié son héritage ancestral. L’océan doit être préservé mais ses vagues aussi, tout autant. Or, force est de contester que certaines de nos vagues d’hier renommées ne sont plus, consécutivement à des travaux de protection du littoral ou le détournement du lit de rivières, tant sur la côte-est, à Papeno’o qu’à l’ouest au musée de Tahiti et des îles, à Paea et même à Papara.
Les nouvelles générations conscientes de cet enjeu environnemental s’en sont emparé. La transmission joue. En atteste les nouvelles générations de surfeurs qui, prenant le relais de leurs pères pionniers du surf tahitien moderne, en défendent l’essence originelle. Par son expression sportive, la pérennité du Hōrue, d’abord pratique culturelle est désormais assurée. Il est par ailleurs outil de socialisation par sa démocratisation. Les écoles de surf favorisent désormais sa popularité et sa notoriété en permettant à de nouvelles élites de se constituer. Les barrières s’estompent avec l’émergence d’un surf féminin fort.

1 - James Cook est aussi un explorateur et un cartographe reconnu. Lors de son premier voyage qui dure de 1768 à 1771, il explore à bord du Endeavour, le Pacifique Sud afin d’observer le transit de Vénus, cette étoile du soir qu,i la première apparait dans le ciel polynésien. En 1769, la mesure du transit de Vénus favorise le calcul de la distance qui sépare le soleil de la terre. Lors de son troisième voyage, il découvre les îles Hawaii où il est tué le 14 février 1779 par les indigènes des îles Sandwich.
2 - Le terme Indien est communément utilisé dans les rapports de l’infanterie coloniale française lors du conflit franco-tahitien.
3 - William Anderson visite Tahiti et Hawaii brièvement. Il décède dans le Pacifique nord le 3 août 1778 lors du retour de l’expédition sur les îles Hawai’i.
4 - Hōrue.
5 - La Bounty, navire anglais à trois mâts, commandé par le lieutenant William Bligh quitte en décembre 1787, le port anglais de Spithead pour Tahiti avec quarante-quatre hommes d’équipage. Le voyage a pour objet de transporter de Tahiti jusqu‘à la Jamaïque des plants d’arbre (maïore en tahitien) à pain afin de leur permettre de nourrir les esclaves des plantations des colonies anglaises des Antilles. Dix mois sont nécessaires pour toucher l’île de Tahiti. Une mutinerie à bord conduite par le second Fletcher Christian fait alors leur célébrité.
6 - Faire glisser.
7 - Commodore David Porter Nuku Hiva 1813-1814 Le Journal d’un corsaire américain aux îles Marquises Éditions Haere Pō, 2014, 208 p.
8 - En 1836, Jacques Antoine Moerenhout est consul des États-Unis. Il assure ensuite en qualité de Commissaire du Roi, la gouvernance du gouvernement provisoire du protectorat établi sur Tahiti et ses îles par l’amiral Dupetit-Thouars en septembre 1842. Il est l’un des instigateurs de la demande de protectorat à la France des chefs tahitiens.
9 - Jacques Antoine Moerenhout, Voyages aux îles du Grand Océan, La lanterne magique éditions, octobre 2006, 318 p.
10 - Hervé Manificat, Terre des vagues : une anthologie de la vague et de ses littératures : récits, témoignages et évocations, Biarritz, Éditions Atlantica, 2016.
11 - Itia.
12 - James Cook leur donne ce nom en témoignage à la Société Royale de Londres pour laquelle il a exécuté son voyage d’observation prenant Tahiti comme base.
13 - Mémoires de Marau Taaroa dernière reine de Tahiti, traduits par sa fille, la princesse Takau Pomare, publications de la Société des Océanistes n° 27, musée de l’Homme Paris 1971, 291 p.
14 - James Wilson, A Missionary voyage to the Southern Pacific Ocean, Performed in the Years 1796, 1797, 1798. 1799, in the Ship Duff, London Missionary Society, University of California https://catalog.hathitrust.org/Record/001873066
15 - Daniel Wheeler, Memoirs of the Life and Gospel Labours of the Late Daniel Wheeler, a Minister of the Society of Friends, Harvey § Darton, 1842.
16 - Timothy T Dela Vega, 200 Years of Surfing Literature, An Annoted Bibliography, Published by Timothy T. Dela Vega, Hawaii. 2004, 103 p.
17 - Lettres d’Henry Adams, Houfhton Mifflin Co, Boston 1930.
18 - Chant traditionnel à plusieurs voix.
19 - Jules Desfontaines, 18 000 lieues à travers le monde, quarante mois de voyage avec une rente de cent francs par mois, 1892. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3700267.image
20 - Bulletin de la SEO, n°127 & 128, septembre 1959, pages 53 à 55.
21 - Pirogue.



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