Le sport pour lire les outre-mer
- bureau Nahei
- 1 avr.
- 15 min de lecture
par Thierry TERRET
Vice-recteur de la Polynésie française

Le sport, pour peu qu’on en adopte une définition ouverte et dynamique, est un remarquable outil d’analyse des sociétés. Les sciences sociales l’ont d’ailleurs érigé depuis longtemps en objet d’étude. Les espaces ultramarins, d’une part, les anciens territoires colonisés, d’autre part, ont cependant longtemps échappé à ces réflexions, comme en témoigne un détour par l’historiographie du sport. Le cas des espaces océaniens francophones, en particulier, demeure un territoire de recherche quasiment vide.
1. Définir le sport
Le terme de sport apparait à partir du moment où une pratique sociale devient identifiable à l’observateur sans pour autant relever des catégories conceptuelles à disposition. Ce moment est daté et évolue par la suite en même temps que se transforme la pratique elle-même. Le Dictionnaire étymologique de la langue française de Bloch et Wartburg en situe l’apparition en 1828, dans le Journal des Haras, qui précise que le mot sport est emprunté du terme anglais faisant lui-même référence au « desport » de l’ancien français et qu’il est synonyme d’amusement et de jeu. C’est plus ou moins la définition légitimée par la suite par Pierre Larousse dans son Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : « ensemble d’amusements, d’exercices et de simples plaisirs qui absorbent une portion assez notable du temps des hommes riches et oisifs ». L’institutionnalisation du sport et l’avènement de la compétition rendent cependant ces contours sémantiques rapidement obsolètes et favorisent l’inflexion des définitions. Pour Pierre de Coubertin (1922), le sport devient par exemple « le culte volontaire et habituel de l’effort musculaire intensif, appuyé sur le désir de progrès et pouvant aller jusqu’au risque ». Quasiment au même moment, Georges Hébert (1925), l’un des plus célèbres opposants au sport, y voit « tout genre d’exercice ou d’activité physique ayant pour but la réalisation d’une performance et dont l’exécution repose essentiellement sur l’idée de lutte contre un élément défini : une distance, une durée, un obstacle, une difficulté matérielle, un danger animal, un adversaire et, par extension, soi-même ».
Ces réflexions, encore teintées de militantisme, connaissent un second moment de rupture dans la conjoncture des années 1960 et 1970, au moment où, désormais affranchie des conséquences sociales, culturelles et économiques de la Seconde guerre mondiale, une partie des sociétés modernes connait une mue vers des « sociétés du loisir » que la vague révolutionnaire de 1968 traduit bientôt en véritable objectif de vie. Le sport se démocratise, diversifie extraordinairement ses modalités et formes de pratiques, et devient un enjeu majeur de la Guerre froide. Le taux de Français déclarant pratiquer un sport monte par exemple à 39% en 1967 tous types de pratiques confondus, alors qu’il était marginal jusque-là. Au même moment, la télévision touche désormais près d’un foyer sur deux et le sport s’impose aussitôt comme un spectacle télévisuel dans les programmes.
Cette nouvelle présence propulse alors assez naturellement le sport au rang de nouvel objet d’études des sciences sociales. En deux décennies, d’abord en Amérique du Nord (1), en Angleterre et en Allemagne, puis dans le reste du monde, la philosophie, l’histoire, l’anthropologie, la sociologie ou encore la psychologie sociale commencent à questionner l’objet sportif dans toutes ses dimensions, à commencer par sa définition. En France, par exemple, les propositions s’opposent sur les critères à prendre en compte, les uns prenant comme point de départ les motivations qui poussent un individu à s’engager dans une pratique, les autres considérant davantage la dimension institutionnelle d’une activité qui lui confère son statut de sport. Ainsi, chez Jean-Marie Brohm, « le sport est un système institutionnalisé de pratiques compétitives à dominante physique, délimitées, codifiées, réglées conventionnellement dont l’objectif avoué est, sur la base d’une comparaison de performances, d’exploits, de démonstrations, de prestations physiques, de désigner le meilleur concurrent (le champion) ou d’enregistrer la meilleure performance (record) » (2). Partant de bases théoriques très différentes, Pierre Parlebas parvient à une formulation proche, quand il présente le sport comme « l’ensemble des situations motrices codifiées sous forme de compétition et institutionnalisées » (3).
Face à plus d’une centaine de définitions différentes, le Québécois Donald Guay produit une méta-analyse pour ne retenir que les critères les plus récurrents et définir finalement le sport comme « une activité physique compétitive et amusante, pratiquée en vue d’un enjeu selon des règles écrites et un esprit particulier, l’esprit sportif, fait d’équité, de désir de vaincre et de loyauté » (4). En réalité, cette analyse s’appuie largement sur celle d’Allen Guttmann (5), largement reprise dans la littérature internationale par la suite. L’Américain suggère de ne parler de « sport moderne » que lorsque sept critères sont réunis : sécularisation, égalité (opportunité de s’opposer dans les conditions de la compétition), spécialisation des rôles, rationalisation (par exemple celle des formes d’entraînement, des équipements et des techniques), bureaucratie (au niveau des structures locales, des fédérations nationales et des grandes organisations sportives internationales), quantification et quête du record.
Toutefois, ces approches n’épuisent pas totalement les contradictions qui apparaissent à l’analyse des critères retenus. Le consensus autour de la compétition et du caractère institutionnalisé du sport ne résiste ainsi guère à la prise en compte des nouvelles pratiques qui, depuis les années 1960, se multiplient dans les sociétés occidentales en réaction, précisément, aux institutions sportives. La valorisation de la dimension ludique rend aussi problématique la prise en compte du sport professionnel dans les définitions. Les limites sémantiques sont enfin questionnées par les évolutions institutionnelles qui voient par exemple l’e-sport, la « danse sportive » ou les concours d’échecs frapper à la porte du programme olympique. D’où, sans doute, l’obligation de distinguer deux niveaux de définition, un sens restreint où le sport désigne l’ensemble des pratiques physiques, codifiées, institutionnalisées, réalisées en vue d’une performance ou d’une compétition et organisées pour garantir l’égalité des conditions de réalisation, et un sens plus étendu où il englobe tout type d’activité physique réalisé dans un but récréatif, hygiénique ou compétitif et dans un cadre réglementaire minimal explicite (6).
2. Une clé de lecture des sociétés
Ce cadre posé, la question des relations entre sport et société demeure entière. Les défenseurs inconditionnels du mouvement sportif font volontiers perdurer l’illusion de la neutralité du sport, son apolitisme et ses valeurs intrinsèques (« Le sport est éducatif » ; « le sport, c’est la santé »…), en considérant par exemple les situations objectives de corruption, tricherie, dopage, violence et autres récupérations politiques comme des dérives, des anormalités qui ne remettraient pas en question « l’essence » du sport. La posture est compréhensible ; elle ne résiste évidemment pas à l’analyse. Le sport est un phénomène social qui, en tant que tel, demeure traversé par les grands courants de son environnement proche ou lointain, certains n’y voyant même qu’une pure déclinaison des structures socio-économiques et politiques.
Pourtant, entre les travaux qui réduisent le sport à un simple reflet de la société et ceux qui renoncent à y voir quelque peu naïvement toute influence « extérieure », il y a la place pour une approche qui étudie aussi bien les logiques internes au monde du sport que la manière dont il traduit les lignes de force qui l’entourent. Ainsi a-t-on été amené à poser l’existence d’un triple niveau d’autonomie relative : entre le système sportif et la société, entre chaque sport pris isolément et le système sportif (l’histoire, la sociologie et la géopolitique du football n’ont pas beaucoup de points communs avec celles de la natation synchronisée, du ski ou du va’a), entre chaque niveau d’analyse (techniques, pratiques, institutions) et un sport donné. À l’inverse, on pourra admettre qu’au sein de chaque pratique sportive s’articulent plus ou moins contradictoirement des facteurs conjoncturels et des tendances lourdes auxquels le mouvement sportif est plus particulièrement sensible (euphémisation de la violence, urbanisation…), des facteurs internes au mouvement sportif dans son ensemble (par exemple les luttes interfédérales pour la définition d’une pratique, le statut et le rôle de l’olympisme, etc.) et enfin des facteurs propres à chaque activité (7).
La mondialisation et la formidable banalisation du sport dans sa redoutable diversité en font désormais un puissant révélateur de société. Les pratiques sportives ont d’ailleurs depuis longtemps débordé des seules pages sportives des médias. Elles sont présentes dans à peu près tous les domaines : judiciaires, people, économiques, technologiques, sécuritaires, politique locale, nationale et internationale. En permettant d’aborder tous les sujets de manière originale, leur analyse ouvre en ce sens de nouvelles et suggestives clés de lecture de nos sociétés. En un siècle et demi, les sport studies sont devenues un authentique champ de recherches interdisciplinaire, avec sa communauté d’experts, ses sociétés savantes, ses centaines de revues scientifiques consacrées et une production d’articles et d’ouvrages académiques se comptant désormais en centaines de milliers. Mais dans cette foisonnante dynamique apparaissent des zones de moindre attention : le sport dans les espaces coloniaux et post-coloniaux est de celles-ci.
3. Histoire du sport et espaces coloniaux et post-coloniaux
Les études sur la place, la nature et le rôle du sport dans les processus de colonisation et, plus encore, de décolonisation, se sont développées tardivement, à partir de la fin des années 1980, essentiellement à l’instigation de chercheurs américains et britanniques. Elles ciblent initialement les espaces anglophones – dominions et anciennes colonies – à partir d’analyses assez classiques qui reposent sur les mécanismes de domination, de réappropriation et d’hybridation culturelle (8). Ces travaux, dont le point de départ relevait plutôt d’un questionnement sur les enjeux du côté des dominants historiques, ont progressivement été complétés par des regards centrés sur celui des dominés. À titre d’exemple, « l’indigénisation du cricket » en Inde a été étudié tant en contexte colonial par Boria Majumdar (9) qu’en contexte post-colonial par Arjun Appadurai (10).
En rencontrant le concept d’impérialisme culturel (11), la première vague de travaux anglo-saxons s’élargit cependant très rapidement à l’étude des mécanismes de diffusion du sport à partir des épicentres où il est installé vers les zones du monde se trouvant en situation dominée non seulement sur le plan politique, mais aussi économique et /ou culturel (12). Ce faisant, les travaux se positionnent autant au sein des colonial et post-colonial studies que dans les cultural studies.
L’analyse du sport dans les espaces coloniaux et post-coloniaux francophones est un peu plus tardive. Si l’on réduit le périmètre à titre d’exemple aux seules approches historiques, le point de départ se situe en effet entre 1995 et 2002, brève période où plusieurs thèses sur le sujet sont soutenues puis, pour la plupart, rapidement publiées (13), et qui s’achève avec une exposition sur le sport colonial à l’initiative du Centre des archives d’outre-mer d’Aix-en-Provence (14). Les premières synthèses sont publiées sur la base de ce premier socle de corpus et de connaissances (15), ouvrant alors la voie à de nouvelles perspectives qui embrassent une grande partie des aires géographiques relevant de l’ancien Empire français : Afrique, Océan indien, Antilles et, beaucoup plus ponctuellement, Asie. Les études sur le rôle du sport dans les diasporas et les communautés issues de l’immigration en France se développent progressivement en parallèle, par exemple avec Stanislas Frenkiel sur les Algériens (16) ou Éric Claverie sur les Malgaches (17).
Malgré ses promesses heuristiques, cette historiographie demeure pourtant très hétérogène et lacunaire (18) ; nombre d’espaces restent encore peu explorés, qu’il s’agisse de la Guyane où les quelques pistes ouvertes par Denis Voituret (19) il y a une quinzaine d’années n’ont pour l’instant pas connu de suite, ou des espaces francophones océaniens.
4. L’histoire du sport dans les espaces francophones océaniens, un territoire vierge
L’absence de recherches sur le sport dans les espaces francophones océaniens est particulièrement frappante au regard de la dynamique ancienne, dense et stimulante des travaux sur les espaces anglophones de cette région du globe. La création, en 1983, de l’Australian society for sport history, et la publication, dès l’année suivante, d’une revue académique d’excellent niveau, Sporting Tradition, témoignent ainsi d’une dynamique enclenchée dès les années 1970, dont ont profité aussi les chercheurs néo-zélandais. Une simple recherche sur la base de données de Taylor and Francis associant les termes « sport history » et « New-Zealand » conduit par exemple à identifier 525 articles publiés ces 40 dernières années entre 1984 et 2024, et 90 autres occurrences dans la revue Sporting Tradition depuis 1990. Les territoires anglophones plus modestes sont cependant beaucoup moins présents dans l’historiographie. Dans le cas des Iles Fidji, par exemple, l’ouvrage déjà ancien d’Anne L. Webb (20) n’a pas eu de suite et la plupart des articles récents portent davantage sur la migration des joueurs de rugby fidjiens vers l’Europe (21) que sur l’analyse du sport sur le territoire lui-même. Quant aux cas d’Hawaï et, dans une moindre mesure, des iles Tonga et Samoa, ils sont régulièrement travaillés par les auteurs nord-américains et australiens (22).
Cette situation tranche singulièrement avec l’état de l’art relatif au sport dans les espaces de la francophonie océanienne, où le sujet n’a pas vraiment encore retenu l’attention des chercheurs. Le bilan est vide pour Wallis et Futuna et le Vanuatu ; il est extrêmement réduit pour la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. À Nouméa, faisant suite aux quelques éléments fournis dans le second tome des Chroniques du pays kanak (23), un document assez descriptif est publié en 2000 à la faveur d’une exposition organisée par le musée de la ville, à peine complété par une modeste brochure sur les infrastructures sportives en 2011 (24). Pour Tahiti, on dispose des trois volumes publiés à compte d’auteur par le journaliste Patrick Pons, qui a collecté de nombreuses données et documents iconographiques sur les clubs, les champions, les performances et les événements, mais sans véritable interprétation contextualisée (25). Dans ce panorama assez pauvre, la thèse qu’Yves Leloup consacre à l’histoire du va’a (26) est à vrai dire la seule exception. L’auteur y étudie en détail l’histoire culturelle, sociale et politique de cette activité physique singulière, de ses usages dans la période précoloniale à sa sportivisation avec l’arrivée des colons européens jusqu’à son instrumentalisation politique à la fin du XXe siècle, renforçant en ce cas l’acuité du paradigme de « tradition réinventée » d’Éric Hobsbawm (27).
Objectivement, il n’y a pourtant pas de raisons pour que des investigations plus poussées ne soient lancées sur le développement et les enjeux des pratiques sportives en Océanie francophone. Méthodologiquement, tout en tenant compte des spécificités inhérentes à chaque territoire, les difficultés n’y sont en effet pas plus importantes que dans les espaces des anciennes colonies déjà étudiées. De tels travaux pourraient notamment s’inscrire dans les grands questionnements suivants, qui n’ont évidemment pas vocation à être exhaustifs :
— Quelles étaient la nature, la place, l’organisation et les fonctions des activités physiques dans l’Océanie précoloniale ? Répondaient-elles à des enjeux festifs et ludiques, éducatifs et sanitaires, religieux et rituels ou encore préparatoires à la guerre ? La résilience des jeux traditionnels, qui bénéficient par exemple d’une fédération dédiée en Polynésie française (28) (voir l’article d’Enoch Laughlin) et la « folklorisation » contemporaine de certaines traditions ancestrales comme les courses de porteurs de fruits invitent à embrasser largement ces problématiques bien au-delà des premières avancées de l’historiographie sur la place des populations mao’hi dans l’histoire récente du sport (29).
— Comment les activités sportives associatives se sont-elles développées et ont diffusé dans ces territoires au regard des caractéristiques des populations insulaires en fonction du genre, de l’âge ou des positions sociales notamment ? Quels rôles ont-elles joué dans les rapports avec l’Hexagone et la construction identitaire des populations sportives ou consommatrices de spectacles sportifs dans les conjonctures coloniales et postcoloniales ? Au regard des dynamiques déjà documentées pour d’autres espaces ultramarins francophones, quelle fut notamment l’influence des congrégations, de l’école et des organisations sportives et de loisirs nationales ?
— Quels sont les enjeux économiques, touristiques mais aussi politiques et géopolitiques des événements sportifs organisés localement ? À quand, par exemple, une analyse géopolitique des Jeux du Pacifique qui fasse écho au travail mené sur les Jeux de l’Océan indien par Yves-Éric Houppert (30) ?
— Quels rôles jouent les pratiques sportives pour la diaspora océanienne, tant lors des migrations de sportifs d’élite (on pense aux athlètes calédoniens et aux rugbymen wallisiens et polynésiens) que dans le cadre du maintien de pratiques culturelles pour les populations francophones en mobilité universitaire, professionnelle ou familiale (31).
À défaut d’une dynamique de recherche sur ces objets au sein des universités de Nouvelle-Calédonie et de Tahiti, notamment pour des raisons de priorités scientifiques et de taille critique, l’organisation décentralisée des épreuves de surf des Jeux olympiques de Paris sur le célèbre site polynésien de Teahupo’o, en juillet 2024, a provoqué récemment un intérêt de chercheurs métropolitains (32). Des pistes prometteuses semblent ainsi s’ouvrir ; il reste à les concrétiser.
Résumé : Après avoir posé la définition du sport, l’article fournit des exemples de la manière dont cet objet social peut devenir une clé de lecture des sociétés en général et des espaces coloniaux et postcoloniaux en particulier. Il identifie alors les principales références historiographiques sur le sujet puis interroge la rareté des travaux relatifs au sport dans les espaces francophones océaniens avant de suggérer des pistes pour de futures investigations.
Abstract : After establishing the definition of sport, the article provides examples of how this social object can become a key to understand societies in general and colonial and postcolonial territories in particular. It identifies the main historiographical references on the subject, reflects on the scarcity of works relating to sport in French-speaking Oceanian territories and finally suggests topics for future investigations.
1 - J.M Roberts, M.J. Arth & R.R Bush, Games in Culture, in American Anthropologist, 61, 1959, pp. 597-605 ; John W. Loy, The Nature of Sport : A Definitional Effort, in Marie Hart & Susan Birrel, Sport in the Sociocultural Process, Dubuque, Iowa, Brown Company Publishers, 1972, pp. 21-37, publié dans un premier temps dans Quest, 10, 1968, 1-15
2 - Jean-Marie Brohm, Sociologie politique du sport, Paris, Delarge, 1976.
3 - Pierre Parlebas, Lexique commenté en science de l’action motrice, Paris, INSEP, 1981.
4 - Donald Guay, La culture sportive, Paris, Delarge, 1976.
5 - Allen Guttmann, From Ritual to Record. The Nature of Modern Sports, New York, Columbia university Press, 1978.
6 - Thierry Terret, Sport, in Bernard Andrieu (dir.), Dictionnaire du corps en sciences humaines et sociales, Paris, éditions du CNRS, 2006, pp. 477-8.
7 - Thierry Terret, Histoire des sports, Paris, L’Harmattan, 1996.
8 - Par exemple : James A. Mangan, The Games Ethic and Imperialism, New-York, Viking, 1986.
9 - Boria Majumdar, Cricket in Colonial India 1780–1947, London, Routledge, 2008.
10 - Arjun Appadurai, Après le colonialisme. Les conséquences culturelles de la globalisation, Payot, Paris, 2001.
11 - John Tomlinson, Cultural Imperialism, Baltimore : John Hopkins University press, 1991.
12 - Allen Guttmann, Games and Empires, Modern Sports and Cultural Imperialism, New-York, Columbia University Press, 1994.
13 - Bernadette Deville-Danthu, Le sport en noir et blanc, Du sport colonial au sport africain dans les anciens territoires français d’Afrique occidentale (1920-1965), Paris, L’Harmattan, 1997, André J. Benoît, Sport colonial, Paris, L’Harmattan, 1996, Evelyne Combeau-Mari, Sport et décolonisation, La Réunion de 1946 à la fin des années 60, Paris, L’Harmattan, 1998, Jacques Dumont, Sport et assimilation à la Guadeloupe, les enjeux du corps performant, de la colonie au département (1914-1965) Paris, L’Harmattan, 2002, Nicolas Bancel, Entre acculturation et révolution. Mouvements de jeunesse et sports dans l’évolution politique et institutionnelle de l’AOF (1945-1962), thèse de doctorat d’histoire, Université Paris I, 1999, Youssef Fatès, Sport et politique en Algérie. De la période coloniale à nos jours, doctorat d’Etat de Science Politique de l’Université Paris I, 2002, Philippe Gastaud, Les pratiques corporelles dans les mouvements de jeunesse catholiques guadeloupéens. Histoire de l’identité créole au XXe siècle, Thèse de doctorat d’histoire, Université Strasbourg, 2002.
14 - Centre des archives d’outre-mer, L’empire du sport. Les sports dans les anciennes colonies françaises, Amis des archives d’outre-mer, 1992.
15 - Nicolas Bancel, Daniel Denis D et Youssef Fates (dir.), De l’Indochine à l’Algérie, la jeunesse en mouvements des deux côtés du miroir colonial 1940-1962, Paris, Éditions la découverte, 2003 ; Evelyne Combeau-Mari (dir.), Sports et loisirs dans les colonies XIX-Xe siècle, Paris, Éditions BUF international S.E.D.E.S./Nathan, 2004. Plus tardif, voir aussi Pierre Singarevelou et Julien Sorez, L’empire des sports, une histoire de la mondialisation culturelle, Paris, Belin, 2010.
16 - Stanislas Frenkiel, Des footballeurs professionnels algériens entre deux rives. Travailler en France, jouer pour l’Algérie (1954–2002), Thèse en STAPS, Université Paris XI-Orsay, 2008.
17 - Éric Claverie, Le sport communautaire malgache en France depuis 1975 : tentations et limites d’une lecture postcoloniale, in Noémie Beltrano, Jean Bréhon, Olivier Chovaux, François Da Rocha Carneiro (dir.), Vingt ans après… Écrire l’histoire du sport, Limoges, PULIM, 2024, pp. 293-307.
18 - Nicolas Bancel et Evelyne Combeau-Mari, « Le sport en contexte colonial et postcolonial : une historiographie en friche », in Thierry Terret et Tony Froissart (dir.), Le sport, l’histoire et l’historien, Reims, Éditions des Presses universitaires de Reims, 2013.
19 - Denis Voituret, Représentations des sociabilités sportives dans la colonie de la Guyane française (1890-1912), Outre-mers. Revue d’histoire, T. 96, n° 364-365, 2009.
20 - Anne L. Webb, The Historical Development of Sport in Fiji, Bristol, University of Bristol, 1990.
21 - Par exemple : Dominik Schieder & Geir-Henning Presterudstuen, Sport Migration and Sociocultural Transformation : The Case of Fijian Rugby Union Players in Japan, in The International Journal of the History of Sport, Volume 31, Issue 11, 2014 ; Yoko Kanemasu & Gyozo Molnar, Life after Rugby : Issues of Being an ‘Ex’ in Fiji Rugby, in The International Journal of the History of Sport, Volume 3,1 Issue 11, 2014.
22 - Par exemple Warren Andrew and Chris Gibson, Surfing Places, Surfboard Makers : Craft, Creativity, and Cultural Heritage in Hawai’i, California, and Australia, University of Hawaii Press, 2014.
23 - Th. Squillario, Le sport : une histoire de passion collective, in Chroniques du pays kanak, tome 2, Nouméa, Planète Mémo, 1999, pp. 194-279.
24 - V. Defrance, S. Ollivier-Técles (éd.) De sport en scores. L’odyssée du sport en Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Musée de la Ville, 2000, 157 p. ; Ville de Nouméa, Nouméa la sportive. Infrastructures sportives d’hier et d’aujourd’hui, Nouméa-Auckland, 2011, 32 p.
25 - Bernard Robin, Patrick Pons, Georges Klein et Gilles Redon, L’Histoire du sport à Tahiti, s.l, s.n, 1978 ; Patrick Pons, L’Histoire du sport à Tahiti, (1979-1991), s.l, s.n, 1992 ; Patrick Pons, L’Histoire du sport à Tahiti (1992-2002), s.l., s.n., 2003.
26 - Yves Leloup, Histoire des courses de pirogues polynésiennes, de l’acculturation sportive occidentale à la ré-appropriation identitaire ma’ohi (XIXe-XXe siècle), Thèse de doctorat en Histoire contemporaine, Université du Pacifique/Université Lyon 1, 2007.
27 - Éric Hobsbawm, Terence Ranger (dir.), L’invention de la tradition, Éditions Amsterman, 2006 (éd. anglaise 1983).
28 - La Fédération des sports et jeux traditionnels (Amuitahiraa Tu’aro Ma’ohi) a été créée en 2003.
29 - Brendan Hokowhitu, Māori and Indigenous Sport Histories. Hero/ine or dupe ?, in Murray G. Phillips, Douglas Booth, Carly Adams (eds), Routledge Handbook of Sport History, London, Routledge, 2021.
30 - Yves-Éric Houppert, Sport et relations internationales, les jeux des îles de l’océan Indien, Paris, L’Harmattan, 2008. Un article plus récent aborde cependant le sujet : Sarah Runzheimer & Jörg Krieger, Athletics on the Pacific Islands – A Historical Approach, in The International Journal of the History of Sport, Volume 37, Issue sup1., 2020.
31 - À l’image de la recherche lancée sur les mobilités des Polynésiens vers la France hexagonale par l’équipe du géographe Jean-Christophe Gay.
32 - On notera l’organisation du congrès « les enjeux des Jeux. De la vitrine médiatique internationale aux réalités locales, épreuves de surf de Paris 2024 et développement du sport sur le territoire polynésien » du 24 au 28 juin 2024.



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